• Le monde invisible : En 1976, le Curé m'appela pour m'informer de l'expiration de son mandat au Zaïre. Il me dit qu'il ne voulait pas m'abandonner en cours de route, selon sa propre expression. Nous devions donc faire à présent un pas de géant, pour atteindre le but final. Je croyais pourtant être parvenu au sommet de mes pouvoirs, et je fus surpris de savoir qu'il me fallait encore apprendre quelque chose. Je pris rendez-vous avec lui pour me rendre au cimetière à minuit, en sa compagnie. Notre voyage astral : En sortant de chez lui, à minuit, le Curé prit avec lui un petit tapis rectangulaire. Arrivé au cimetière, il invoqua le premier mort enterré là, en l'invitant à faire son travail, parce que nous allions voyager. Après une nouvelle invocation, il me fit un signe et me demanda de me mettre avec lui sur le tapis. Aussitôt, nous nous sommes dédoublés. Nos corps restèrent au cimetière, sous la bonne garde du premier enterré, et nous nous rendîmes dans notre esprit dans le monde occulte invisible. Nous nous retrouvâmes dans un monde très beau que je n'avais jamais vu de mon vivant, et dans une très belle ville. Nous parcourûmes les larges rues bien tracées et embellies. Il y avait des immeubles gigantesques à la décoration très raffinée. Nous nous engageâmes dans la rue du Cimetière et, au numéro 102, nous nous retrouvâmes au Siège de la Direction Générale de la Magie. Nous fûmes reçus avec faste. Je vois mes interlocuteurs : Déjà, au seuil de l'immeuble, je fus surpris de retrouver ma photo, de très grande dimension, affichée sur le mur de la salle d'attente. Comme je désirais en savoir plus, le Curé me dit que cette photo avait été prise lors de notre première visite au cimetière. Un moment après, nous fûmes introduits dans un bureau où se tenaient ceux qui nous avaient parlé au cimetière. J'ai reconnu, d'après leur constitution, qu'il s'agissait d'anges. Il y avait là trois personnages qui s'appelaient respectivement : Patron BOMBARD, qui s'occupait de l'administration et de toutes les relations extérieures, Patron MADRAC, qui était un guerrier et un juge, que l'on invoquait dans les situations fâcheuses, et qui avait le pouvoir d'indisposer, de rendre malade, de paralyser ou de tuer, suivant les cas, et Mademoiselle Marie-Jeanne BRIGNET, femme d'origine indienne, qui s'occupait des finances. Je fis leur connaissance, ainsi que celle du premier enterré du cimetière où je faisais mes visites. C'est lui qui faisait fonction d'agent de douane, en quelque sorte, pour nous faciliter l'accès au monde invisible. Ceux qui fréquentent le monde invisible : Après avoir fait la connaissance de ces personnages de l'au-delà, je fus présenté à d'autres personnages terrestres qui avaient des relations avec le monde invisible, surtout ceux qui habitaient au Zaïre. Invité dans la grande salle, je retrouvai beaucoup de personnages historiques, dont on avait étudié la vie à l'école, des savants, des inventeurs, des grands hommes d'affaires, des hommes politiques et, enfin, des membres du clergé catholique, cardinaux, prêtres, etc. La séance de ce jour était organisée pour que je sois présenté officiellement au monde invisible. Je vis le Pape Paul VI faire son entrée. C'est lui qui dirigeait les cérémonies. Il va sans dire que le Pape était le représentant de tous les vivants qui fréquentaient le monde invisible, et il détenait le pouvoir suprême. Le Pape était encore vivant à l'époque. Il prononça un long discours, à la suite duquel je fus baptisé Maître du 3° degré, 16° puissance. La cérémonie s'acheva par un « vin d'honneur », mais ce « vin » était du sang humain. Certains aspects de ce monde occulte : Il n'y avait ni jour ni nuit dans ce monde, mais il y avait une atmosphère ambiante. Après cette première prise de contact, le Curé, sur autorisation de BOMBARD, m'emmena visiter ce monde en compagnie d'un autre personnage. Je fis un tour d'horizon, me faufilant par ici, sortant par là, au milieu de tous ces immeubles et édifices somptueux. Nous nous arrêtâmes devant une haute clôture, hermétiquement fermée. Quelqu'un vint nous ouvrir, et nous demanda de rester sur le seuil. A l'intérieur, des gens portaient de lourds fardeaux, certains étaient suspendus par un pied, la tête en bas, d'autres étaient en train d'être torturés, etc. Curieux, je demandai de quoi il s'agissait. On me répondit que c'étaient des gens qui s'étaient suicidés sur terre, et qui devaient subir le châtiment, car ils n'avaient aucun droit de mettre fin à leur vie. Plus loin, ce personnage attira mon regard sur un endroit qui présentait la forme d'un puits perdu, tellement grand et profond que je ne pus en déterminer ni l'étendue ni les dimensions. Il me dit qu'il s'agissait de l'enfer, mais il n'était pas ouvert, car le temps n'était pas encore accompli (ce qui etait un mensonge). Comme le temps de retourner sur la terre approchait, nous revînmes chez BOMBARD pour lui dire au revoir. Il me demanda si j'avais faim. Naturellement, j'étais rassasié par la découverte de ce nouveau monde. Il me présenta un biscuit, petit et rond, que j'ai savouré. Une fois consommé, ce biscuit apaise l'appétit pendant trois jours. Notre retour sur terre : Toutes les formalités ayant été accomplies, nous regagnâmes la terre. Je fus surpris de constater qu'il était minuit lorsque nous arrivâmes au cimetière. Dans ce monde invisible, il n'y a pas d'heures comme sur la terre. Il me semblait que j'avais passé environ 30 minutes dans ce monde. Or, en réalité, nous y étions restés trois jours. Pendant notre absence, des esprits (démons) s'étaient revêtus de nos corps et avaient vaqué à notre place à toutes nos activités habituelles sur terre. Nous avions l'habitude de nous retrouver dans le monde invisible à l'occasion de toutes les fêtes catholiques tout au long de l'année, et en réunions extraordinaires, sur convocation du monde invisible. Nous devions respecter certains interdits, entre autres : ne pas se laver nu, ne pas se rendre au cimetière au moment où l'on enterrait quelqu'un, ne pas serrer la main à quelqu'un le matin, etc. Je devais chaque mois sacrifier des coqs et des pigeons blancs... A l'aide de mon tapis magique, je pouvais voyager sur toute la terre des vivants sans aucune formalité administrative, et j'ai pu ainsi faire le tour du monde. D'un autre côté, mes parents ne comprenaient pas les activités que je pratiquais. Un jour, mon père m'accusa d'être un voleur, mais je lui affirmai que ce n'était pas le cas. Je lui promis de lui payer une voiture dans les jours à venir. A ces mots, il me prit pour un aventurier, et ne crut pas ce que je lui disais. BOMBARD m'ordonna de m'acheter une parcelle de terrain et de quitter le toit paternel. Le site choisi pour moi était le quartier de l'hôpital de KANANGA, non loin du cimetière de la ville, du côté où était jadis le cimetière des prématurés. Cet endroit était idéal pour me permettre d'entrer facilement en contact avec le monde invisible ou de faire mes visites au cimetière sans empêchement. Cette parcelle se situait au N° 35 de la rue N'SELE. Dans le même temps, je remis une somme d'argent à mon petit frère pour qu'il achète aussi une parcelle. Ceci fut réalisé au quartier KAMAY à KANANGA. Les attaques des sorciers continuent : Comme nous vivions dans une société traditionnelle, les attaques des sorciers continuaient. Ils firent tout ce qu'ils purent pour me déstabiliser. Ils cherchèrent même à m'ôter la vie s'ils en avaient eu la possibilité, mais en vain. La position que j'occupais par rapport à eux était très prééminente. Ne pouvant rien contre moi, ils allèrent m'accuser dans le monde invisible. Pour ma part, je ne fus pas tenu informé de leur manège. Mais, un jour, je reçus un message m'invitant à me rendre dans le monde invisible à minuit. J'allai vite prévenir le Curé qui, de sa propre initiative, décida de m'accompagner. Il était minuit quand nous regagnâmes le monde invisible. Là, on me demanda d'attendre mes accusateurs pour comparaître devant le juge MADRAC. Je fus surpris, mais le Curé, mon fidèle compagnon, me rassura. Un moment plus tard, je vis arriver une file de neuf personnages, tous membres de ma famille, que je connaissais parfaitement bien. Ils s'assirent non loin de nous. Le juge intervint pour nous demander de passer à la barre. La première question fut pour savoir si nous nous connaissions. La procédure était la même que sur la terre. Ceci fait, on leur demanda pourquoi ils m'avaient accusé. A ces mots, ils répondirent tous ensemble qu'ils avaient constaté la position très élevée que j'occupais par rapport à la leur, et qu'ils craignaient que je leur cause du tort à la longue. Ils avaient donc voulu prendre les devants pour m'éliminer. L'audience fut levée après leur condamnation : on remit à chacun un jeton sur lequel était inscrite une date. Cette date correspondait à celle de la mort du détenteur de chaque jeton. Ils rentrèrent sur terre tout confondus. On m'informa de mon côté que ces sorciers allaient user de représailles pour venger leur sort, mais qu'ils ne réussiraient pas. Rentré sur terre, je remarquai un changement d'attitude sur le visage de chacun de ces sorciers. Pour en savoir plus, je tentai de visiter l'un d'entre eux, qui était un oncle paternel. Il me repoussa comme un chien. Son entourage ne le comprit pas, car, naguère, nous étions en bons termes avec lui. Ceci se répéta partout où je passai voir ces fameux sorciers. Eux et moi nous savions très bien de quoi il s'agissait, tandis que les voisins se demandaient ce qui se passait. La réaction des sorciers fut terrible. Ils m'envoyèrent des serpents magiques, ou des chiens pour me mordre, mais ils échouèrent lamentablement. Un jour, il était 13 heures, et je me reposais dans ma chambre. Je vivais encore chez mes parents. J'entendis un bruit singulier contre le mur de la cloison. J'eus juste le temps de me lever du lit, et j'aperçus un serpent tout noir, mesurant 3 mètres de long (il fut mesuré après avoir été tué), et d'environ 8 cm de diamètre, qui s'apprêtait à me mordre. Je voulus fuir, mais le serpent se précipita pour me barrer le chemin. J'invoquai le monde invisible pour distraire le serpent. Ceci fait, je sortis prévenir mon petit frère pour qu'il tue le serpent. A l'approche de mon petit frère, le serpent se mit aux aguets, juste à l'entrée de la maison, pour attaquer quiconque oserait entrer. Mon petit frère tenta d'abord de l'atteindre en lui jetant des cailloux, mais son lance-pierre se brisa. Pendant ce temps, le serpent se disposa à fuir, mais je l'en empêchai par les prières que je faisais sans cesse. Brusquement, l'un des paroissiens, nommé BUABUA, est arrivé comme s'il avait été appelé, son lance-pierre à la main. Il réussit à tuer cette bête. Cette manoeuvre se reproduisit plusieurs fois, car c'était la contre-attaque des sorciers, qui cherchaient soit à dérober ma chaînette, soit à me faire mordre pour m'éliminer. Mais ils échouèrent complètement. Après les serpents, ils ont tenté de m'attaquer avec un chien, mais cette tentative s'est encore soldée par un échec. Ils sont tous morts à ce jour. Le rôle des chiens, des boas et des pigeons : Dans les parcelles (terrains) des grands hommes d'affaires, il y a un petit élevage de bassecour, où ne manque jamais un chien. Nous devions aussi élever un chien, mais ce chien ne s'achetait pas sur un marché terrestre. On se le procurait dans le monde invisible. Une fois que ce chien était dans notre terrain, il n'aboyait que contre les sorciers et les petits magiciens, et il les empêchait d'entrer dans le terrain. Lorsque le propriétaire était absent, ce chien enregistrait chaque jour toute visite de gens de l'extérieur, ainsi que leur nom et l'objet de leur visite. Au retour du propriétaire, le chien lui communiquait toutes ces informations, avec tous les gestes propres aux chiens qui accueillent leur maître. C'est à ce moment que ce chien faisait son rapport à son maître, pour l'informer de tout ce qui s'était passé pendant son absence. Pour la circonstance, j'acquis moi aussi un chien dans le monde invisible. Je pouvais aussi, en arrivant dans la propriété de quelqu'un, interroger soit un arbre, soit une poule, ou même son chien, pour savoir tout ce qui s'y passait. Le boa et le pigeon jouent un très grand rôle dans le monde des affaires. Car en dépit de toutes les richesses dont nous disposions, nous avions aussi cette mauvaise volonté d'exploiter les banques nationales et internationales. Si nous avions besoin de quelques millions, on achetait un pigeon. Après avoir prononcé une prière à minuit, nous lâchions le pigeon en l'envoyant dans une banque déterminée, et il nous ramenait l'argent dans les cinq minutes. Le pigeon était préférable au boa pour sa rapidité. Mais si l'on avait besoin de milliards, on envoyait cette fois un boa qui, vers trois heures du matin, ramenait l'argent qu'il allait vomir dans une chambre spéciale appelée « sanctuaire ». Quant au pigeon, il servait aussi de messager entre les magiciens eux-mêmes, ou entre eux et le monde invisible. Je dois me marier : Vers cette époque, je dus me marier sur l'ordre du monde invisible. Dans ma maison se trouvait une grande armoire, qui contenait des millions de zaïres. Pour ne pas être tourmenté par ma femme, je lui consacrai un tiroir de l'armoire, où elle pouvait puiser autant d'argent qu'elle le voulait, sans même me demander mon avis. Même si elle avait tout vidé le soir, le lendemain matin le tiroir était toujours plein. 1 Jean 2 : 15-16 nous donne le conseil suivant : « N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. » Et pourtant, il y a même des enfants de Dieu qui sont tentés d'envier des pécheurs qui mènent grande vie, en croyant qu'ils sont eux-mêmes punis par Dieu. Or il nous suffit de nous réjouir de ce que le Seigneur nous donne, car Il sait la mesure utile de ce qu'il nous faut chaque jour. Je reçois une nouvelle voiture : Après cela, on me dit de passer au magasin de vente d'automobiles à KANANGA, jadis situé en face de la gare centrale, et nommé AFRICAUTOZAIRE. Je devais y prendre livraison de la voiture que j'avais demandée au monde invisible quelque temps auparavant. Je fixai rendez-vous à mon neveu pour qu'il m'y accompagne. Le jour fixé, un mardi matin, je rappelai à mon père que le moment était venu de lui offrir la voiture promise. Il n'accepta pas mon offre, mon neveu non plus. Mais nous nous rendîmes quand même sur les lieux. Lorsque nous arrivâmes, mon neveu fut très surpris de l'accueil chaleureux qui nous fut réservé : « Patron, vous êtes déjà là ! Votre voiture est prête, voulez-vous un chauffeur ? » Je leur répondis que je conduirais moi-même. Or je n'avais jamais conduit de voiture de ma vie. Je me suis mis au volant, et j'ai invoqué le monde invisible pour recevoir la capacité de conduire. Ceci fait, j'invitai mon neveu à bord, et nous partîmes. A la maison, mon père n'en revenait pas... Dans mon quartier, tout le monde savait que c'était mon père qui avait commandé cette voiture, car il était commerçant reconnu. Quant à moi, j'étais homme d'affaires et étudiant. Le rôle des bijoux : Comme nous n'avions pas d'amour fraternel, nous allions aussi jusqu'à faire souffrir même ceux qui n'avaient pas de grands moyens financiers. Pour cela, nous passions dans une bijouterie pour copier certains des modèles présentés, et nous passions commande de ces modèles dans le monde invisible. Pendant la nuit, nous venions remplacer ces modèles par les nôtres. Le matin, ces bijoux provenant du monde invisible devenaient soudain beaucoup plus attrayants que les modèles du bijoutier, même si ceux-ci étaient auparavant restés ignorés. Toute personne qui achetait ces bijoux et les emmenait chez lui s'attirait toutes sortes d'ennuis, sans qu'il sache à quoi ils étaient dûs. Au cours de la nuit suivante, je me déplaçais en esprit pour chercher où étaient mes bijoux. Dans toutes les maisons où ils se trouvaient, ils émettaient une lumière semblable à celle d'un girophare. Je pénétrais ensuite dans les maisons où se trouvaient ces bijoux, pour observer le mode de vie de ses occupants, puis je leur jetais un mauvais sort. Alors surgissaient des maladies dans ce foyer, des accidents, ou des problèmes qui occasionnaient toujours des dépenses dont nous profitions. Le port des bijoux n'est pas une nécessité pour les enfants de Dieu, la Bible nous en parle clairement dans les deux passages suivants : « Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, mais qu'elles se parent de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu » (1 Timothée 2 : 9-10). « Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d'or, ou les habits qu'on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d'un esprit doux et paisible, qui est d'un grand prix devant Dieu » (1 Pierre 3 : 3-4). Mes lunettes magiques : Je portais des lunettes spéciales, qui jouaient un grand rôle dans ma vie. Lorsque je les portais, je pouvais démasquer toute puissance occulte. Si quelqu'un portait des fétiches ou des talismans, ou pratiquait la sorcellerie, je pouvais le voir en le regardant au travers de ces lunettes. Je pouvais alors détruire tous ces talismans et fétiches sans que leur détenteur s'en aperçoive. C'est par la suite, en tentant de les invoquer, qu'il s'apercevra qu'ils ne répondent plus. Je pouvais faire ces choses, car je détenais un pouvoir supérieur à toute magie et toute sorcellerie ordinaires. La sorcellerie n'était qu'une petite puissance à laquelle je ne faisais pas beaucoup attention car, à mon égard, elle ne représentait rien. Mon pouvoir était situé à un niveau que les petits magiciens ne pouvaient pas atteindre. Mes activités ecclésiastiques : Tout en faisant fructifier mes affaires, j'entretenais de bonnes relations avec le clergé catholique, ainsi qu'avec tous les paroissiens. Bien qu'étant jeune, je fus élu successivement Président du Carrefour des Jeunes de la Paroisse Saint-Bruno, Président du Présidium Junior de la Légion de Marie, puis co-fondateur de la Curia Junior Sainte-Famille, où je remplis les fonctions de Trésorier, Secrétaire, puis Vice-Président. Lors de chaque vacance à l'un de ces postes, je posais ma candidature et j'étais élu à la majorité des voix, car rien ne pouvait me faire obstacle. Mes visites dans le monde invisible étaient devenues très fréquentes, à tel point que tous mes administrés furent au courant, et je captivais leur esprit pour les empêcher de s'opposer à moi. Un jour, alors que j'effectuais un séjour de fin d'année dans le monde invisible, BOMBARD m'informa que j'avais été choisi pour diriger la Paroisse Saint-Bruno. Il me semblait qu'il y aurait un problème, car il y avait déjà un Président. Voyant ma pensée, BOMBARD me dit qu'il y aura des problèmes au comité directeur de la Paroisse et qu'à mon insu, les membres du comité poseront et soutiendront ma candidature, en votant massivement pour moi, à la grande satisfaction de tous. Ces problèmes dans le comité directeur devaient être provoqués par le monde invisible lui-même, pour me permettre de passer au stade pratique de la manipulation des esprits humains, c'est-à-dire de les emmener à croire et à pratiquer ce que je leur ordonnerais. Il faut noter que ma présidence est restée dans la mémoire de tous, à cause des activités que j'avais entreprises et du succès rencontré. J'étais encore dans le monde invisible quand la parole de BOMBARD se réalisa. Rentré sur terre quelques jours plus tard, je découvris que j'avais été élu Président du comité paroissial. Je pris en mains la direction de la Paroisse. Je fais une parenthèse pour dire qu'il en est de même pour le choix des évêques et des cardinaux, et pour l'élection du Pape. Tout est déjà arrangé à l'avance dans le monde invisible, et les vivants ne font que concrétiser ces choix. Je disais la messe ordinaire, celle des circonstances et même celle des défunts. La paroisse connut un essor considérable pendant toute la durée de ma présidence. L'équipe de foot-ball que j'avais formée était invincible, car c'était moi qui prévoyais le résultat des matchs, et qui imposais le score voulu. A cause de cela, les jeunes m'avaient appelé MVIDI MUKULU, c'est- à-dire « DIEU ». Lors d'une réunion dans le monde invisible, je demandai à BOMBARD de me montrer JESUS-CHRIST. Lorsque je prononçai ce nom, je vis tout le monde s'agenouiller, et je restai perplexe, ne comprenant rien de ce qui se passait. Au bout de cinq minutes, ils se relevèrent, et BOMBARD m'interdit formellement de citer à nouveau ce nom, en me disant que, chez eux, on l'appelait « VIEUX PAPA ». Comme j'insistais pour le voir, il me répondit qu'il habitait très loin, mais que je devais savoir qu'il les avait placés là pour nous servir. Plusieurs jours plus tard, il m'emmena dans un jardin, situé dans le monde invisible, où il me montra un homme crucifié, dont le sang coulait encore tout frais. Il me dit que c'était l'homme que je cherchais. Malheureusement, c'était un mensonge. Je découvris par la suite que cet homme sur la croix était un Démon (avec un D majuscule). C'est celui que les catholiques représentent sur leurs images et leurs idoles... Le Fondateur Général : Dans mon souci de tout savoir, je demandai encore à BOMBARD de me montrer le Directeur Général qui coiffait toutes les activités de la direction générale. Un rendez-vous fut pris pour le mercredi de la semaine suivante. Vers minuit, je me rendis dans le monde invisible. Nous fûmes soudain surpris par un très fort tremblement de terre, et nous nous prosternâmes. Celui qui se présenta avait une taille bien plus grande que celle de BOMBARD. Parvenu au lieu où nous étions, il se tint devant moi et me demanda pourquoi je le cherchais. Je relevai la tête pour le regarder, et je vis qu'il avait trois têtes. Toutes ces têtes parlaient chacune à tour de rôle. Je lui répondis que je voulais d'abord le connaître, puis je lui dis que je voulais être un multimilliardaire sur la terre. Il me répondit que je devais d'abord me réjouir de ce qu'il m'avait déjà donné, et qu'à l'âge de 30 ans, il me donnerait la richesse que je lui demandais. Pour terminer, il me demanda de lui offrir en sacrifice une chèvre qui ne mettait plus bas, ce qui fut fait. En réalité, ce Directeur Général du monde invisible avait un nom : on l'appelait communément le Fondateur Général FELIX. Il en est certes le fondateur, car le monde invisible lui appartient entièrement. Mais il s'agit en réalité de Satan, qui ne fait que se déguiser sous plusieurs formes. Qui sont les sorciers : Je vous ai décrit plus haut ce que les sorciers voulurent faire dans ma vie. Et, pendant toutes mes activités, je ne perdis pas cela de vue. Un jour, en 1981, je me rendis dans le monde invisible pour demander des renseignements qui pouvaient m'être utiles concernant les sorciers, le diable et Dieu. Ayant abordé BOMBARD dans ce sens, il me parla d'abord de Dieu. Il me dit que Dieu les avait placés à cet endroit pour servir les vivants, mais qu'il n'y avait pas moyen d'entrer directement en contact avec Lui, sinon par l'intermédiaire du Directeur Général, qui habitait un peu plus loin que l'endroit où nous nous trouvions. C'était ce Directeur Général qui, sur mon insistance, m'avait été présenté par BOMBARD : un être qui avait une grande autorité, et qui avait trois têtes. C'était lui qui, d'après BOMBARD, était le représentant de Dieu. Mais personne ne pouvait approcher ce Dieu Créateur, que l'on appelait VIEUX PAPA dans le monde invisible. Une fois le dossier des sorciers ouvert, il m'initia pendant toute une nuit sur ce sujet. Voici brièvement les renseignements recueillis : La transmission des pouvoirs maléfiques : Le détenteur d'un pouvoir maléfique le transmet par étapes successives. D'abord il étudie la personne à qui il veut le transmettre, en repérant dans la famille du nouvel initié les personnes à immoler et sur lesquelles il faut jeter un mauvais sort. Après avoir ainsi préparé le terrain, il donne à la victime une semence diabolique qui, dans le coeur de la victime, lui donnera de ne jamais dévoiler de secrets, même au prix d'un sacrifice. Ceci lui permet aussi de garder le contact permanent avec les autres sorciers, et de s'obstiner sur cette voie, pour aller jusqu'au bout. A mesure que cette semence se développe, le nouvel endoctriné commence à apercevoir le monde des sorciers. Mais il ne peut lui-même s'y rendre que lorsqu'il reçoit son propre moyen de transport, qui peut être soit un stylo Bic, soit un porte-plume, soit un roseau ou la feuille d'un arbre quelconque. Petit à petit, il commence à prendre connaissance des membres de son assemblée, ainsi que de la hiérarchie du pouvoir. Jusque là, il est un novice. Il ne peut accomplir aucun acte ni jeter aucun mauvais sort, tant qu'il n'est pas complètement initié. Les premières semaines, les nouveaux initiés participent nus aux assemblées, tandis que les gradés portent des costumes fabriqués avec des feuilles d'arbres. Pour terminer son initiation, le nouveau disciple doit signer un pacte avec le souverain maître : Satan. Mais ce n'est qu'après ce pacte qu'il reconnaîtra qu'il s'est engagé à servir Satan. Comme il est lié par ce pacte, il ne peut plus se désister, sous peine de se voir liquidé. Mais on lui fait la promesse qu'il disposera de richesses infinies, et qu'il pourra aussi utiliser un avion personnel. Le jour de l'initiation, on immole une belle vache. Rappelez-vous qu'à partir de 18 heures, chaque sorcier se met en contact avec son monde et ses confrères. A l'heure fixée par le souverain maître, Satan, le nouveau disciple doit passer en revue tous ses chefs hiérarchiques, pour qu'il soit bien connu. Devant eux se trouve une grande marmite contenant la viande de la vache grasse. Le novice doit se diriger vers la marmite pour prendre connaissance du mets qui y est cuit, en vue de prendre sa part. A première vue, il constatera qu'il s'agit de chair humaine. Normalement, il n'aura pas le courage d'en prendre. Sur injonction des anciens, il se servira et, cette fois, il constatera qu'il s'agit de viande de vache. Derrière la marmite se trouve Satan, prêt à prendre acte du serment, mais le novice ne le voit pas encore. Au moment où il tire sa part et la mange devant tous, il est encouragé par les applaudissements de l'assistance. C'est alors qu'il signe un pacte de fidélité et d'obéissance à tous les ordres et à toutes les missions qui lui seront confiés, et qu'il s'engage à garder strictement le secret de la sorcellerie. Après avoir mangé, c'est alors qu'il se rendra compte de la présence de Satan derrière la marmite. En revenant de l'autel, les anciens lui demandent de concrétiser son pacte par une promesse de sacrifier une personne qui lui est chère, en compensation de ce qu'il vient de manger. Le nouvel initié se voit obligé de donner le nom de cette personne et le délai pour chercher à l'atteindre. Après avoir conclu ces engagements, il reçoit l'avion qui lui avait été promis par les anciens. Désormais, il peut voyager où il veut à bord de son propre appareil. C'est à partir de ce moment qu'il peut aussi jeter des mauvais sorts. La sorcellerie est subdivisée en trois grandes branches : La sorcellerie familiale : Cette branche de la sorcellerie a des pouvoirs limités au niveau du clan ou de la tribu. La puissance se transmet entre parents et enfants, ou entre enfants eux-mêmes, ou entre membres du même clan ou de la même tribu. Mais les sorciers, dans cette catégorie, ne peuvent atteindre une personne en dehors de ces limites. La sorcellerie régionale ou ethnique : Cette branche de la sorcellerie concerne toute une population parlant la même langue, en général au niveau d'une ethnie ou d'un pays. Chaque ethnie est dirigée par un conseil. Par exemple, les Bakongo ont leur conseil, les Baluba, les Baswahili ont le leur, etc. A ce niveau, tous les différents conseils ont des rapports entre eux. Si, par exemple, des Bakongo veulent atteindre un membre de leur ethnie qui se trouve au KASAI, ils vont demander à ceux qui se trouvent sur place de leur prêter main forte. Lorsqu'un conseil se réunit, il délibère sur les victimes qui doivent être choisies pour être exécutées, et soumettent leur rapport au souverain maître. Si celui-ci est d'accord sur une personne, celle-ci est mise à mort. Mais, s'il refuse un candidat, celui-ci ne sera pas tué. La sorcellerie internationale ou universelle : Cette branche englobe l'ensemble de tous les conseils du monde, sans distinction de race, de sexe ni de langue. Ces conseils sont dirigés par des membres élus qui disposent des pouvoirs les plus étendus. Ils peuvent agir sur n'importe qui, quelle que soit son ethnie ou sa langue. C'est parmi eux que sont élus les secrétaires généraux, qui ont le privilège de rencontrer Satan quand ils le veulent, et qui peuvent voyager dans leur monde à n'importe quelle heure. Les secrétaires généraux et leurs adjoints se réunissent quatre fois par semaine : le lundi, le mercredi, le vendredi et le samedi. A chaque réunion, chaque secrétaire général doit apporter les noms de cinq personnes à sacrifier. Comme ils détiennent un pouvoir absolu sur n'importe qui, ils peuvent atteindre des personnes faibles d'esprit, ou provoquer des accidents pour se procurer des victimes. Ils pillent tout sur leur passage, et font des sacrifices aveugles sans discernement, jusqu'à exterminer les membres de leurs propres familles. Sur ce plan, il y a une différence entre les magiciens et les sorciers. Les magiciens font aussi des sacrifices, mais avec plus de modération et de dissimulation, à tel point qu'il est souvent difficile de les soupçonner. Quoiqu'ils servent le même maître, Satan, il y a un antagonisme profond entre magiciens et sorciers, sauf lorsqu'il s'agit de préserver des intérêts réciproques. Le sorcier peut procéder de plusieurs manières pour tuer une personne : par accident, par maladie, etc. Lorsqu'il s'apprête à emporter une victime, il DEPLACE LE COEUR de cette dernière. La personne donne alors tous les signes de la mort, tout en étant encore en vie. Elle peut entendre tous ceux qui la pleurent, mais ne peut ni bouger ni rien faire, car son coeur n'est pas à sa place. Elle se rend compte qu'on la prépare pour son enterrement, et elle est consciente de tout ce que l'on fait à son corps jusqu'à ce qu'elle soit placée dans la tombe. A 18 heures, les anciens appellent celui qui vient de sacrifier une personne, en vue d'endurcir son coeur par un cérémonial particulier. A ce moment, le sorcier perd toute envie de pleurer, et il s'associe à la joie de ses confrères, d'avoir pu faire une nouvelle victime. Au même moment, les sorciers viennent, de manière occulte, déterrer le corps de la victime pour l'emmener dans le monde invisible. Là, cette personne passe en jugement, avant d'être transformée en un animal quelconque, vache, chèvre, etc., en vue de l'apprêter pour être mangée. Lorsque les sorciers se réunissent, le jour fixé, tout sorcier ordinaire est tenu de fournir une âme à sacrifier, tandis que tout secrétaire général, ou son adjoint, est tenu de sacrifier cinq âmes. En outre, chaque secrétaire général est tenu de sacrifier CINQ CENTS personnes au mois de Juin de chaque année, et CINQ CENTS personnes au mois de Décembre ! Ces chiffres peuvent sembler exagérés pour certains, mais ils sont véridiques. Tous les accidents qui entraînent des centaines de morts à travers le monde sont provoqués par ces grands sorciers. Ils se présentent toujours sous un aspect sale, laid et méprisable, et se tiennent aux carrefours et aux arrêts de bus pour provoquer les gens en les salissant. Ceux qui se fâchent contre eux ou les injurient sont marqués, et le sorcier va provoquer un accident du bus ou du taxi où sont montées ces personnes, pour les faire mourir. Il est donc dangereux d'injurier ou de se fâcher contre un inconnu. Le sorcier sait très bien que lorsqu'on est fâché, ou lorsqu'on se moque de quelqu'un, on est en état de péché et séparé de Dieu. Il en profite donc pour accomplir sa besogne. Autres actions maléfiques des sorciers : Dans le quartier où vit un secrétaire général, les gens ne progressent pas. Les jeunes filles ne trouvent jamais à se marier et ont des enfants en dehors du mariage. Ou bien, si certaines se marient, elles vont divorcer après avoir eu quelques enfants et retourneront chez elles. Les jeunes hommes aussi, malgré leurs diplômes, ne trouveront jamais d'emploi. Les sorciers leur mettent des cerveaux de bébés, et ces jeunes passent la journée à jouer aux cartes, aux dames, ou à discuter du sport, etc. Les sorciers transmettent aussi des épidémies en enfermant de manière occulte le cerveau de leurs victimes dans des fruits : mangues, avocats, etc. Ils peuvent même mettre en vente sur les marchés du monde de la chair humaine, sous forme de viande de vache, par exemple. On trouve alors les clients faisant la queue par dizaines pour acheter une telle viande, car tout ce qui vient du monde invisible est très attrayant. Mais lorsqu'il faudra préparer une telle viande, elle sera sans saveur, et elle écumera lors de la cuisson. Eu égard à ce qui précède, cela ne signifie pas qu'il ne faut plus manger de certains fruits ou de certains aliments, mais nous devons faire ce que dit la Bible : tout doit être pris avec actions de grâces. « Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu'on le prenne avec actions de grâces, parce que tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière » (1 Timothée 4 : 4-5). Pour tout ceci, il existe une issue de secours, à savoir JESUS-CHRIST ! Lui seul peut nous délivrer d'une telle servitude ! Ma rencontre avec Lucifer : Déjà habitué à côtoyer les esprits, même les plus puissants, je ne cessais de demander quelle était leur origine et qui ils servaient. Il me fut révélé que c'étaient les serviteurs du grand maître Lucifer. Je cherchais donc une occasion de rencontrer celui-ci, mais cette occasion ne se présentait pas. Après avoir pris connaissance de l'organisation de la sorcellerie, et toujours dans mon souci d'en savoir plus, je demandai à BOMBARD de tout faire pour me mettre en contact avec le « diable ». Quand j'eus prononcé ce mot « diable », BOMBARD se fâcha contre moi et me demanda pourquoi je l'appelais ainsi. Il enchaîna pour me dire que nous tous, nous étions à son service. Quelle surprise ce fut pour moi ! Il poursuivit en disant que le mot « diable » était une appellation péjorative employée par les habitants de la terre, et que je devais savoir, à partir de ce jour, qu'il s'appelait « SOMODIEU DE DEUX COEURS ». Heureux de cette découverte terrifiante, je demandai donc à BOMBARD de me mettre en contact avec lui. Il me répondit qu'il était trop occupé, et qu'il était pratiquement impossible de le rencontrer. Toutefois, il était possible de tenter d'entrer en contact avec son secrétaire particulier et garde de corps, pour savoir s'il pouvait faire quelque chose. BOMBARD me donna donc une prière pour invoquer NABAM, le garde de corps de Satan. Il me dit que NABAM était très dangereux pour les vivants, ce qui revenait à dire que je devais être très prudent et veiller à ce qu'il ne me touche pas quand il m'apparaîtrait, car je devais alors mourir sur le champ. La cérémonie d'invocation devait se dérouler à minuit. Je devais faire toute une préparation dont je ne donnerai pas le détail, sinon pour préciser que je devais me procurer, entre autres choses, de l'eau bénite que l'on trouve dans les églises catholiques. Je devais tracer à la chaux sur le sol un cercle pour moi, et un cercle pour NABAM, et je devais être seul dans la maison, car NABAM aurait emporté avec lui l'âme de quiconque se serait trouvé dans la maison à ce moment-là. Je choisis alors le moment, pour faire partir en week-end mon épouse et tous ceux qui se trouvaient avec nous. Ils étaient contents de tout l'argent et des cadeaux que je leur remis pour les parents chez qui ils allaient passer le week-end. Avec le courage diabolique qui m'animait, je tentai l'action. Je respectai toutes les normes de l'invocation, et NABAM m'apparut dans un vent tumultueux. Je lui donnai à boire l'eau bénite. Puis il me posa la question : « Pourquoi m'as-tu appelé ? » Je lui répondis que j'avais besoin de rencontrer Satan. Il me défendit formellement de l'appeler Satan, mais plutôt SOMODIEU DE DEUX COEURS. Il fit l'éloge de sa puissance et me proposa des bijoux : chaînette, bague, etc., qui me donneraient du succès dans mes entreprises, à condition de ne jamais les porter dans les églises où l'on priait le Dieu créateur. Je refusai son offre, car la chaînette que je possédais déjà pouvait être utilisée sans aucune condition restrictive, et j'insistai pour voir SOMODIEU DE DEUX COEURS. Je voulais aller vite pour gagner du temps et découvrir encore d'autres choses. Il me fixa alors un rendez-vous deux jours plus tard, et me remit, par correspondance, la prière d'invocation adéquate. Le jour du rendez-vous, à minuit, j'invoquai le souverain maître. Dans la chambre où je me trouvais, appelée « sanctuaire », j'entendis un très fort tremblement de terre, accompagné d'un vent violent, tellement violent que je crus que les arbres étaient cassés au-dehors. Soudain, je vis apparaître devant moi un lézard qui, à mesure que le vent soufflait, augmenta de plus en plus de taille, en l'espace de quelques secondes. Lorsqu'il eut atteint les dimensions d'un crocodile, il se transforma en être debout, de forme humaine, mais dont tout le corps était couvert d'écailles de couleur émeraude, sauf les mains et la tête. Il avait l'apparence d'un jeune homme d'une trentaine d'années. Il parla le premier pour me demander pourquoi je l'avais appelé. Je lui répondis que je désirais être compté parmi les milliardaires de ce monde, et que je voulais aussi faire sa connaissance. Il fit semblant de se gratter et tira de l'une de ses écailles une longue liste de noms d'hommes, séparés par un trait rouge. Il me montra cette liste, et je fus surpris de voir inscrits les noms de tous les membres de ma famille, les vivants d'une part, et les morts de l'autre. Il me demanda de désigner, parmi les vivants, cinq personnes que je devais lui sacrifier pour obtenir sur le champ la richesse demandée. Je restai quelques secondes confondu, puis je lui demandai de me laisser le temps de réfléchir, en lui précisant que je le rappellerai pour lui donner ma décision. Avant qu'il parte, je lui ai demandé son adresse. Après un moment d'hésitation, il me dit qu'il habitait sous la MER ROUGE. En un clin d'oeil, il me dit au revoir et disparut. J'avais hésité, car depuis que je faisais mes affaires, on ne m'avait jamais demandé de faire un sacrifice humain. A partir de ce jour, je n'ai plus invoqué Lucifer de cette manière, mais je suis allé lui rendre visite dans sa demeure. Nous nous sommes fixés un jour, puis nous sommes allés à la Mer Rouge pour le rencontrer. Nous tenant sur la rive, du côté de l'Arabie Saoudite, nous prononçâmes l'invocation. Une ouverture se fit auprès de l'eau, et nous entrâmes par cette ouverture. Nous fûmes accueillis par NABAM dans un immeuble décoré avec le goût le plus exquis. Puis le grand maître vint nous souhaiter la bienvenue. La première question qu'il me posa fut pour savoir si je lui avais amené les cinq personnes demandées. Je m'excusai et il accepta mes excuses. Or ce n'est pas dans ses habitudes d'accepter une excuse de n'importe qui et pour n'importe quoi. Il me révéla alors qu'il avait déjà dirigé ce monde trois fois, sous la forme de Papes, lors des première et troisième croisades, et lors de la guerre de 100 ans. C'était Lucifer qui s'était incarné dans ces Papes. Cela s'expliquait, car un véritable serviteur de Dieu ne peut pas lancer une guerre pour tuer des gens. Jamais une guerre n'a été sainte, pour autant qu'il y ait le sang qui coule. Je sus aussi que le Fondateur Général que j'avais déjà vu avec trois têtes était toujours lui, déguisé sous une autre forme. En outre, le Jésus représenté sur la croix par la Grande Babylone n'est autre que Lucifer lui-même, maître de la trinité diabolique, sous l'emblème de trois têtes. Il me dit qu'il faisait tout pour me rapprocher de lui, car il m'aimait beaucoup. Il m'autorisa à assister à ses réunions, et à aider les autres dans leurs missions macabres : tuer des gens par milliers, provoquer des accidents, détruire les églises où il y avait un début de réveil, en envoyant des esprits mauvais pour décourager les fidèles ou leur donner de la faiblesse spirituelle, ou en envoyant des esprits d'impudicité, arme efficace pour anéantir toute véritable puissance spirituelle. Que de pillages et de massacres ont été accomplis par nous ! Que de groupes chrétiens et d'églises dispersés ! Par toutes ces pratiques, j'étais déjà exclu de la liste des enfants de Dieu. « Si quelqu'un se tourne vers ceux qui invoquent les esprits et vers les devins, pour se prostituer avec eux, je tournerai ma face contre cet homme, et je le retrancherai du milieu de mon peuple » (Lévitique 20 : 6). Je fonçais éperdûment vers l'abîme. Je savais à présent que mon sort final était l'enfer, mais Lucifer nous disait que nous allions nous y habituer. Lucifer venait me visiter chez moi même pendant le jour, au vu de tous, mais personne ne se rendait compte qu'il s'agissait du prince de ce monde. On croyait qu'il s'agissait de l'un de mes collègues trafiquants de diamants. Nous sortions ensemble pour courtiser des femmes, et le sort qui attendait ces femmes était la mort, après beaucoup de souffrances et de malédictions dans leur vie. Beaucoup de prostitués, hommes ou femmes, ont eu ainsi des relations sexuelles avec un mauvais esprit, ou avec un grand magicien, qui, extérieurement, avaient l'air de gens tout-à-fait convenables. J'avais reçu de Lucifer des lunettes magiques, par lesquelles je pouvais détecter tout sorcier, tout magicien ou tout féticheur, et déterminer le niveau de sa puissance. Ces lunettes ne sont pas à confondre avec les lunettes ordinaires que je porte maintenant. Lucifer est déterminé à faire pécher beaucoup de gens, pour les écarter de la face de Dieu et pour grossir ses rangs. « La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples » (Proverbes 14 : 34). C'est pourquoi il y a aujourd'hui beaucoup plus de gens qui ont des mauvais esprits en eux, par rapport aux époques antérieures, parce que Lucifer a déchaîné toute sa puissance pour séduire le monde au maximum, en utilisant notamment le goût Du luxe, la recherche des beaux habits et la recherche de la gloire. Par tous ses camouflages, Lucifer séduit également les gens par la superstition et l'art d'interpréter les signes. Il est aussi à l'origine des idoles (statues, médailles, images pieuses...), des amulettes, des cordes, des anneaux, des tissus rouges qu'il faut porter sur les hanches, dans certaines églises diaboliques qui brandissent pourtant la Bible. D'autres églises utilisent des symboles, comme par exemple le signe « S », censé représenter le mot « salut ». D'autres le font d'une manière un peu plus compliquée, en entrelaçant le « S » dans une croix, ou en utilisant le signe de la croix gammée. D'autres se serrent la main en forme de croix, d'autres portent obligatoirement des habits blancs, etc. D'autres choisissent des jours pour faire ou ne pas faire certaines choses : ne pas voyager, se marier, semer, laver, se couper les cheveux ou les ongles, etc. Vous trouverez dans ces églises du diable des milliers d'adeptes prêts à tout sacrifier pour défendre les intérêts de leur communauté. La divination, l'astrologie, le yoga, la rose-croix, le mahigari, la psychanalyse, la télépathie, ont un rapport direct avec la magie. Pour accomplir des choses surnaturelles et des miracles, et à cause de l'ambition et de l'avidité des hommes, le diable se cache aujourd'hui sous les noms savants de RECHERCHE et de SCIENCE. Il existe aussi toute une littérature inspirée par le diable, dont la simple lecture entraîne une possession démoniaque. On peut ainsi citer les titres suivants : « Les cinq livres de Jean », « Théologie rationnelle », « Le livre de la sagesse », « Les forces magiques en nous », « Lettres du ciel », etc. L'heure est venue où Dieu veut enlever toute notre ignorance concernant toute la stratégie du diable. « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8 : 32).

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  • Avant-Propos Gloire, honneur, puissance, majesté et actions de grâces soient rendues au Seigneur Jésus- Christ pour le don gratuit du salut à mon âme ! Par la recherche de la vie facile, de la puissance et du luxe, je suis tombé dans les filets du diable, et je m'y suis emmêlé à tel point que je ne pouvais, de mes propres forces, faire demi-tour. Aujourd'hui, par la grâce bienveillante du Seigneur, je me suis tourné vers Son admirable lumière ! Comment rendrai-je à l'Eternel tous Ses bienfaits envers moi ? (Psaume 116 : 12). C'est ainsi que ma bouche ne se fermera point, et que je proclamerai à haute voix tous Ses hauts faits, « car mon âme s'est échappée comme l'oiseau du filet de l'oiseleur ; le filet s'est rompu, et nous nous sommes échappés » (Psaume 124 :7). « Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'oeil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment » (1 Corinthiens 2 : 9). Frère BAKAJIKA M. N. MES DEBUTS DANS LA MAGIE Né le 22 Septembre 1959, dans une mission catholique à MIKALAYI, au Kasaï Occidental (Zaïre), je suis le quatrième d'une famille de dix enfants, et je restai l'aîné des garçons après la mort de notre grand frère. Dix ans plus tard, en 1969, je reçus mon baptême à la paroisse Saint-Bruno à KANANGA, et je fus élevé dans la doctrine catholique avec un zèle ardent. Doux et pacifique, je commençai à servir la messe à l'église. Le Curé de notre paroisse nous enrôla ainsi, avec les enfants de mon âge, dans un mouvement appelé « Les Croisés ». Ce mouvement avait pour objectifs la vénération de la croix et le sacrifice dévoué envers la paroisse et la communauté. Après les « Croisés », je passai par les « Kiro » et les « Scouts », et je finis par être un acolyte zélé pour le service de la messe. Tout le monde faisait mention de mon caractère pacifique pour me proposer de devenir prêtre. A la mort de mon grand frère, j'étais en 5°primaire. Cet événement suscita en moi une révolte psychique, car tout l'espoir que ma famille avait placé sur mon frère s'effondra. Je sentais grandir en moi de jour en jour un sentiment de vengeance, à cause de la mort de mon frère. Ce sentiment grandit de plus en plus avec le temps. A l'insu de mes parents, je me lançai dans la consultation des fétiches et de la magie pour gagner ma vie et découvrir l'auteur du meurtre de mon frère. Mais toutes mes démarches ne m'apportèrent aucune satisfaction. C'est ainsi que je consultai un devin, et que je me mis à parler avec les morts et les esprits en me cachant dans les WC. Mais cela ne me permit pas de découvrir l'objet de mes recherches. C'est de cette manière que j'ouvris une porte au diable qui me tendait un piège. J'y suis tombé, car le diable avait pu planter en moi l'une de ses semences : les SOUCIS. A partir du moment où j'eus des contacts avec ce devin, je m'engageai dans de profondes méditations. Puisque j'avais commencé par le niveau élémentaire des conversations avec les esprits dans les WC., je m'engageai toujours plus loin dans les profondeurs de Satan. Poussé par un désir effréné, je contactai, non loin de chez nous, un jeune homme nommé NTUMBA DUCOUP, qui invoquait pour sa part la Sirène (Mami Wata). Il faisait de grands prodiges et des miracles, et fabriquait par ses techniques magiques des billets de banque, des montres-bracelets, des bijoux de toutes sortes, dont il se servait pour la protection, l'amour, les affaires et bien d'autres choses encore. Quoiqu'ayant vu cela et touché cela de mes mains, mon coeur ne fut pas apaisé. Je me sentais obligé de continuer mes recherches jusqu'à ce que ma soif soit étanchée. Je me rendais chez lui dans les heures tardives de la nuit, et personne ne me soupçonnait. Il y avait cependant des gens qui me remarquaient, mais tout le monde me défendait dans mon quartier, à cause de mon caractère réservé. Pendant tout le temps où j'invoquai la Sirène, mon désir ne fut pas satisfait, et je ressentais toujours ce vide en moi. « Les eaux stagnantes sont mangeuses d'homme », affirme le dicton. Personne ne pouvait m'accuser de quoi que ce soit, car tout le monde aurait témoigné en ma faveur. C'est pour cela que j'exhorte mes frères et soeurs dans le Seigneur à toujours juger par l'Esprit, et non d'après les apparences (1 Corinthiens 2 : 10-11). Pendant tout ce temps avec la Sirène (mami wata), je fis tout pour pousser toujours plus loin mes démarches. J'allai jusqu'à frapper à la porte de grands féticheurs renommés à KANANGA, qui pouvaient faire tomber la foudre de manière surnaturelle, et accomplir divers prodiges. Ils me demandaient par exemple de me tenir sur une casserole en argile. La casserole ne se cassait pas sous mon poids, mais me faisait faire le tour de la maison. Toutefois, je ne pus jamais savoir qui avait tué mon grand frère. Je me retirai de toutes ces choses lorsque je découvris qu'elles ne répondaient pas à ma question. Mais je continuais toujours à chercher, et ces recherches m'entraînaient toujours plus loin dans des profondeurs ténébreuses. Le mandat du Curé que nous avions connu expira. Deux autres Pères lui succédèrent. Je demeurais toujours un acolyte assidu, et j'étais bien compris. Puis nous accueillîmes un autre Curé. Il était d'origine italienne, et apparenté à un prêtre catholique que nous avions eu quelques années auparavant. En outre, il était l'un des neveux du Pape Paul VI. Il fut vite fasciné par mon caractère et s'intéressa tout particulièrement à ma personne. Il aimait me faire chercher pour s'entretenir avec moi des problèmes de ma vie, de mes projets d'avenir, etc. C'était un homme géant de taille, hospitalier et bon. Mais derrière la taille imposante de ce prêtre se cachaient de très profonds mystères. Un dimanche, après la messe, il me donna rendez-vous chez lui à partir de 19 heures. Je fus ravi de me voir invité par le Père Curé, et je mis tout en oeuvre pour être ponctuel. Je savais que nos entretiens allaient porter sur les activités paroissiales. Mais les choses prirent ensuite une autre tournure. Nous soupâmes ensemble ce soir-là. Puis il engagea la conversation en ces termes : « Parmi tous les jeunes de ton âge servant à la paroisse, je t'aime beaucoup. C'est la raison pour laquelle je t'ai appelé pour te parler de choses importantes, en vue d'orienter ta vie. Mais je me suis aperçu que ta vie était en danger, et c'est ce qui m'a poussé à t'appeler pour te prévenir. Ton grand frère a été tué par neuf personnes de ta famille, tous sorciers, et à présent ils s'acharnent contre toi. Je veux en conséquence t'en préserver. » Il me cita leurs noms. Je fus convaincu de la véracité de ses paroles, car certaines de ces neuf personnes vivaient dans d'autres régions du pays, et le Curé ne les connaissait pas. Je dévisageai avec avidité la figure basanée du Curé. Mon but était enfin atteint ! J'étais heureux de découvrir ce que je cherchais, et je connaissais à présent les meurtriers de mon frère ! Mais un nouveau problème se présentait : j'étais en danger de mort. Que faire pour me protéger ? Telle fut la question que je posai au Curé. Après un temps de réflexion. Il me répondit que la chose n'était pas grave, qu'il avait tous les moyens nécessaires pour me sauver, mais que c'était une question de discrétion. Je lui jurai fidélité et discrétion. Séance tenante,il me remit un petit carton de 10 cm sur 6 cm, dont le recto représentait un jeune garçon richement vêtu. Sous cette image figurait l'inscription : Prière à l'Enfant Jésus de Prague. Au verso était imprimée une prière, en trois séquences. Je devais la réciter chaque matin à mon lever, et chaque soir à mon coucher, en formulant l'intention d'être protégé. Cela devait me donner la garantie d'une sécurité tant spirituelle que physique. J'accordai une considération toute particulière à la personne du Curé. Je voyais en lui un homme qui parlait avec Dieu. J'avais douze ans à l'époque où je fus introduit dans tous ces mystères, et j'étais élève de 6° année primaire. Quelques jours plus tard, le Curé m'indiqua que je pouvais utiliser cette prière pour mes études, de la manière suivante : je devais inscrire les noms de tous les élèves de ma classe sur une liste, en attribuant à chacun la note de mon choix. En récitant ensuite la prière sur la liste ainsi établie, je fixais le classement des élèves. Lors de la proclamation des résultats, c'était comme si le maître lisait le papier que j'avais rédigé à l'avance. C'est ainsi que j'obtins toujours les places de mon choix. J'invite donc les parents chrétiens à beaucoup prier pour leurs enfants qui vont à l'école. Peut être sont-ils intelligents, mais ne parviennent-ils pas à obtenir de bonnes notes. Au lieu de vous en prendre à eux, priez plutôt pour eux, car vous ne savez pas à quelle puissance diabolique ils peuvent être soumis. La prière est la plus grande puissance sur cette terre. Je me réjouissais beaucoup de cette merveilleuse découverte, que le Curé appelait : la seule véritable forme de la magie. Lorsque je l'entendis prononcer le mot MAGIE, je désirai en savoir plus, car je croyais que c'était Dieu qui agissait ainsi en notre faveur. Il me dit simplement de le laisser faire, pour que je découvre le secret de la vie facile. Voici dans quels liens je me trouvai empêtré. Je croyais que c'était Dieu qui donnait la seule véritable forme de la magie, que c'était Lui qui révélait les secrets, qui donnait la réussite dans toutes les entreprises humaines, et qui le faisait GRATUITEMENT, parce qu'Il aimait les fils des hommes. Je fus irrésistiblement entraîné à la mort sans même m'en rendre compte. Je voyais toute ma vie en rose, soutenue en tous points par Dieu, sans condition, ni frais, ni sacrifice... Mais c'était le voleur qui m'entraînait peu à peu hors de la bergerie. Il avait pour émissaire ce Curé, qui affichait toutes les apparences de la piété. Le voleur s'est saisi de moi à l'occasion de la révélation des noms des sorciers de ma famille. Ce fait m'avait convaincu que la vérité se trouvait dans ce Curé, cet homme de Dieu, comme tout le monde le croyait. Puisque le voleur s'était emparé de moi et m'avait entraîné hors de la bergerie, la conséquence fut que je commençai à éprouver de la répugnance envers l'idée de Dieu, de la messe, etc. Je me rendis de plus en plus rarement à la paroisse. Ayant été récupéré par les envoyés du Curé, je repris mes activités, en attendant d'être égorgé, c'est-à-dire en attendant que je parvienne à une étape où il ne me serait plus possible de dire non, ni de faire demi-tour, à cause des innombrables révélations reçues, de la facilité à franchir certains obstacles de la vie, du contrôle exercé sur les forces mystiques occultes, etc. La destruction intervient lorsque l'on signe un pacte avec le diable. Celui-ci imprime alors sa marque sur l'esprit de l'homme et prend le contrôle complet de sa nature. C'est à ce moment que l'on est voué à la destruction en enfer,en toute conscience. Mon maître connaissait mon souci, celui d'en savoir toujours plus. Il me signifia donc un jour que nous devions passer du degré élémentaire au degré moyen. Ce jour-là, il me remit un gros livre intitulé "Traité méthodique de la Magie Pratique". Ce fut une ouverture supplémentaire dans le monde mystique occulte ! Ce livre contenait beaucoup de formules et de prières pour régler toutes sortes de problèmes de la vie, pour hypnotiser les gens, pour troubler la vision normale des choses chez l'homme, et pour faire certains petits miracles tels que : transformer le sable en sucre, les feuilles de papier en billets de banque, les morceaux de feuilles d'arbre en lames de rasoir, fabriquer des oeufs et différentes autres choses. Je fournissais de temps à autre des rasoirs à mon père, qui ne manquait pas d'être surpris en voyant des lames de rasoir toutes vertes, de la couleur des feuilles d'arbre utilisées. Toujours dans ce domaine, j'appris à invoquer divers types d'esprits qui habitaient sur les astres et les planètes. C'est ainsi que sur la lune habitent des esprits dont le rôle est d'exciter à l'amour. Sur Jupiter, il y a des esprits de division, dont le rôle est de donner des maladies, de semer la haine et la discorde, ou de fournir des esprits guerriers pour défendre leur protégé. Les esprits qui habitent sur la planète Mercure ont pour tâche de provoquer la luxure, et d'exciter tout ce qui plaît à l'oeil de l'homme. Les esprits du Soleil donnent aussi différentes maladies, notamment l'hydropisie, la migraine, etc. Comment je fabriquais des billets de banque : Je me contentais de tout mettre en pratique pour prouver réellement que j'étais devenu un homme au-dessus de tous les autres. J'étais à cause de cela d'un orgueil malin qui était très difficile à déceler. Je me fabriquais des billets de banque à partir d'un papier duplicateur, que je découpais à la grandeur des billets voulus. Je couvrais ensuite le paquet d'un mouchoir blanc, allumais deux bougies rouges, et récitais une certaine prière. Au bout de cinq minutes, j'obtenais les billets de banque. Mais j'étais tenu de les dépenser avant le coucher du soleil, quel que soit le montant fabriqué. Sinon, je risquais de tomber malade ou d'avoir un trouble mental momentané. Comment je « faisais ma vie » : Puisque j'étais maintenant ouvert sur le monde, je devais « faire ma vie », selon le terme vulgaire employé par tous les jeunes gens de notre génération. Or c'est Jésus-Christ qui est la Vie (Jean 14 : 6). Mais, pour moi, « faire ma vie » signifiait me lancer dans la débauche. J'utilisais d'autres prières pour séduire les filles. Après avoir exécuté quelques opérations magiques, il me suffisait d'écrire une lettre à la jeune fille de mon choix, quelles qu'aient été ses réticences antérieures, pour qu'elle cède à mes sollicitations. Car ma lettre était écrite après avoir prononcé une invocation mystique occulte. A d'autres moments, j'invoquais aussi l'un des esprits qui demeuraient d'habitude sur la lune, pour captiver l'esprit d'une jeune fille. Au bout d'un certain temps, sans même que je m'occupe d'elle, c'était la jeune fille qui se mettait à ma recherche. Car elle était manipulée par les esprits que j'avais invoqués sur elle, jusqu'à ce qu'elle tombe en mon pouvoir. Comment je me débarrassais de mes conquêtes : Lorsque je voulais me débarrasser d'une jeune fille ainsi séduite, il me suffisait d'accomplir une certaine cérémonie et de prononcer une invocation, pour que la passion de cette jeune fille s'éteigne comme le fer rouge s'éteint dans l'eau. La jeune fille ne pouvait alors plus jamais me poursuivre de ses assiduités. Il est intéressant de remarquer que cette invocation s'adressait à un esprit nommé Adonaï, c'est-à-dire l'un des noms du Seigneur dans la Bible. Mais ce n'était qu'une contrefaçon pour séduire. Comment je calmais les problèmes : Lorsque je me trouvais confronté à un problème grave, je récitais une autre prière, pour calmer les choses. Cette prière se faisait toujours à minuit. Je voyais alors le problème diminuer, jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement. Si c'était un problème qui avait été porté devant les tribunaux, je procédais de la même manière. Dès le lendemain, tous les juges, l'assistance et même les adversaires avaient changé d'opinion en ma faveur. Comment je provoquais des divisions et des divorces : Pour provoquer des divisions et des divorces, nous utilisions les esprits vivant sur la planète Jupiter. Lorsque ces esprits étaient envoyés dans un foyer, ils provoquaient de la mésentente, et ils poussaient l'un des conjoints à s'entêter à outrance, jusqu'à provoquer un divorce. De même, des amis auparavant intimes étaient poussés à se chamailler pour un rien et à se séparer. Comment j'étais secouru dans les combats : Pour avoir de la force, j'invoquais des esprits qui vivent sur le Soleil. Au moment opportun, je pouvais envoyer 10.000 esprits de ce type pour combattre à ma place. Il me suffisait d'assister, les bras croisés, à ce qui se passait. Mais, pour les spectateurs, c'était moi qui combattais. C'est le même phénomène qui est utilisé par certains pour des matchs de boxe, de catch, de karaté, etc. Tout ce que je viens de vous décrire n'est qu'un court extrait des exercices de magie pratique que j'avais appris dans ce livre. L'oraison de Saint Charlemagne : Il est d'abord frappant de voir dans ce titre la mention « Saint ». Nul n'ignore qui était Charlemagne. C'était un empereur, un homme de guerre, qui n'a servi Dieu en rien mais qui, aujourd'hui, est appelé « Saint ». C'est ainsi que j'aurai à démontrer que tous ceux que le monde appelle « saints » ne sont en réalité que des démons ! D'après la tradition, cette prière, gravée sur une pierre, aurait été trouvée par l'empereur Charlemagne dans la tombe de Jésus. C'est elle qui lui aurait donné la victoire sur tous ses adversaires. Nous utilisions cette prière pour lutter contre toutes les « influences diaboliques », contre les fétiches, et elle nous rendait invulnérables. Lorsqu'une femme éprouvait les douleurs de l'enfantement, nous allions auprès d'elle, et nous récitions trois fois cette prière. Les douleurs se calmaient jusqu'à ce qu'elle accouche. Pour guérir un malade, nous disposions le texte de la prière au chevet de son lit, et il guérissait très rapidement. Pour savoir si un malade allait mourir ou s'il allait se rétablir, nous récitions la prière en tenant deux bouquets de fleurs dans les mains. Puis nous nous approchions du malade en tenant ces fleurs. Si le malade se mettait à rire, c'était le signe qu'il allait mourir. S'il pleurait, cela signifiait qu'il allait se rétablir. Une copie de cette prière était affichée dans le salon de la maison de mon père, pour protéger toute la maison et ses habitants contre tout sortilège. Je peux citer ici un événement qui est resté dans la mémoire de toute la famille. Un jour, un oncle paternel fit descendre par ses pratiques magiques la foudre sur notre maison, et il n'y eut aucune victime. Nous attribuâmes notre survie à la protection qui nous avait été assurée par cette prière. Il faut savoir que, dans notre ethnie, certaines personnes sont capables de faire tomber ainsi une foudre artificielle, destinée à tuer des personnes ou à détruire leurs biens. Comment j'ai sauvé un ami : Vers le début de l'année 1972, j'avais un ami avec lequel je partageais mes peines et mes joies, sauf le secret de mes pouvoirs occultes. Un jour, les esprits me dirent que cet ami était déjà ensorcelé, et que sa mort était déjà décidée. Comme je l'aimais beaucoup, j'eus compassion de lui et je demandai à ces esprits s'il y avait un moyen de le sauver. Tout était possible, d'après eux, mais il fallait pour cela lui faire vivre la scène de sa mort, avant qu'il soit sauvé. Il me fut demandé de sortir avec lui un samedi soir, pour rentrer un peu tardivement à la maison. Ce jour-là, sur le chemin du retour, nous devions traverser un petit vallon avant d'arriver chez nous. Alors que nous étions encore de l'autre côté de la colline, nous vîmes au loin des gens qui entouraient un cadavre et qui pleuraient. Nous nous approchâmes, en remarquant que cet attroupement se situait dans le vallon, et non au village. Soudain, nous remarquâmes que ce corps immobile était celui de mon ami, qui, pourtant, était vivant à mes côtés. Ayant vu cela, il fut saisi d'une grande frayeur et vint m'embrasser sous l'effet de l'émotion. Juste au même moment, nous vîmes, sur un arbre proche, un homme entièrement nu qui grimpait sur l'arbre en s'appuyant sur son postérieur. Après un examen attentif, nous reconnûmes en lui le chef coutumier de notre village. Il vit que nous l'avions reconnu, mais il ne voulut pas nous laisser aller. Il nous tendit un piège pour nous ravir la vie, par l'intermédiaire d'un démon qui nous attendait non loin de là. Etant en parfaite communication avec mes esprits, j'ai été immédiatement alerté du danger que nous courrions. Je leur ai demandé une protection immédiate. Nous avons alors vu un nain, qui portait un très gros paquet sur la tête. Nous l'avons évité de justesse, car c'est lui qui était chargé d'une mission contre nous. Son paquet contenait les esprits de toutes les personnes qui avaient été tuées par les sorciers du village, et il était leur chef suprême. Mon ami eut très peur de toutes ces choses que nous avions vues, et il ne lui fut pas possible d'aller passer la nuit ailleurs. Je l'emmenai dans ma case. Je passai toute la nuit à parler avec les esprits pour connaître l'étape finale de la délivrance de mon ami. Pour cela, je devais faire appel à un cousin maternel, car c'est lui qui cuisinait la chair des victimes de la sorcellerie. Je devais lui demander de restituer la chair de mon ami. Le lendemain matin était un dimanche. Avant de me rendre à la messe de 9 heures, je fis appeler ce cousin pour avoir un entretien avec lui, mais il refusa énergiquement de reconnaître la vérité. Les esprits me dirent de le laisser partir, et de le rappeler à 18 heures, pour lui donner l'ordre de s'exécuter. En effet, à partir de 18 heures, tous les sorciers sont en parfait contact avec leur monde spirituel. Après cet entretien avec les démons, je me rendis à l'église pour servir la messe, et pour vaquer à toutes les activités des jeunes, ne sachant pas que je ne faisais plus partie des enfants de Dieu à cause de ces pratiques (Lév.20 : 6). Le soir, à 18 heures, je convoquai encore mon cousin, mais cette fois avec une autre détermination. Je repris l'entretien du matin, mais le cousin niait toujours. Pour ne pas perdre plus de temps, j'ordonnai à son esprit de sorcellerie d'aller chercher la marmite où était préparée la chair de mon ami. Cet esprit partit, pendant que, physiquement, mon cousin faisait semblant de dormir. Cet esprit dut voler la marmite, car il n'avait pas été autorisé à faire disparaître la préparation qu'elle contenait. L'assemblée des sorciers se tenait à côté d'une carrière où l'on cassait des pierres. Lorsque l'esprit revint avec la marmite, il fit tomber des gouttes de sauce tout le long de la route qui menait à la carrière. Lorsque le cousin fit semblant de sortir de son sommeil, nous vîmes devant nous une marmite pleine de viande. J'appelai les esprits, qui vinrent remettre la chair, quoique déjà préparée, à son propriétaire, c'est-à-dire mon ami. Puis ils emportèrent la marmite. Quelques minutes plus tard, ils revinrent me dire que de la sauce était tombée sur la route, et que toute personne qui toucherait cette sauce avec ses pieds devait mourir. Me voyant en quelque sorte responsable de la mort de tous les innocents qui iraient à la carrière, je demandai s'il y avait un moyen d'intervenir. Ils me promirent d'enlever toute la sauce de la route à 21 heures. A 21 heures, il y eut une forte pluie. Pendant ce temps, les esprits travaillèrent à enlever la sauce. Mais ils ôtèrent aussi toute la terre environnante qui, selon eux, était déjà empoisonnée. Leur travail provoqua la formation de très profonds ravins, à tel point que la route est restée impraticable jusqu'à ce jour. Ceci explique les problèmes que nous avons chaque jour sur nos routes. On répare aujourd'hui, mais deux semaines plus tard il y a encore des trous. La population critique ceux qui ont la responsabilité de construire les routes, mais ces personnes n'y sont pour rien. Quand les magiciens et les sorciers travaillent, pendant toute la nuit, et lorsqu'ils veulent enlever ce qui pourrait causer un danger public, ils enlèvent même une partie de la chaussée, d'où à chaque fois des trous... Au début de l'année 1973, commencèrent pour moi les événements les plus profonds et les plus sérieux qui marquèrent ma vie de magicien, et qui me conduisirent à découvrir le monde mystérieux de l'au-delà. Un dimanche après la messe, le Curé de la paroisse, mon maître dans l'initiation, me fixa un rendez-vous chez lui à 19 heures. Fidèle au rendez-vous, je me rendis à l'heure chez le Curé. Il me reçut gentiment et m'offrit à manger. Puis il me dit ceci : « Je t'ai promis de te montrer de plus grandes choses, et d'assurer ta vie. As-tu du courage ? » J'ai répondu affirmativement. Puis il me demanda si je pouvais l'accompagner quelque part. Ma réponse fut encore affirmative. A ces mots, il me dit que nous allions faire une visite au cimetière. Il me donna l'ordre de ne regarder ni d'un côté ni de l'autre, ni derrière moi, à l'aller comme au retour. C'est moi qui devais marcher devant lui jusqu'à l'entrée du cimetière. Là, il devait me précéder pour pénétrer dans le cimetière. Nous nous revêtîmes tous deux de soutanes blanches. Quelques instants plus tard, il me tendit un flacon de parfum dénommé « Aoussarabia » et nous en répandîmes tous deux sur notre corps. Sitôt après, il me remit une sonnette et en prit une autre pour lui. Nous devions faire retentir ces sonnettes tout au long du chemin. Ce sont ces sonnettes qui sont utilisées pendant la messe catholique Avant de sortir de sa maison, il prit le temps de réciter une certaine prière, et nous voilà partis. J'avais peur d'être vu me rendant au cimetière avec le Curé, car la rue qui y menait était très fréquentée, même dans les heures tardives de la nuit. Mais, à ma grande surprise, nous ne rencontrâmes personne lors de notre déplacement. A l'entrée du cimetière, je m'arrêtai et il passa devant. Je devais rentrer derrière lui, avec ordre de sonner à chaque pas. Nous nous dirigeâmes jusqu'en plein milieu du cimetière et là, il me demanda de m'agenouiller avec lui. Il commença à réciter des prières, en invoquant la première personne enterrée dans ce cimetière. Je l'écoutais courageusement. Quelques instants après, nous vîmes quelqu'un venir lui répondre. Il demanda pourquoi il l'avait appelé. Le Curé répondit qu'il voulait contacter le « monde invisible », car il était accompagné d'un visiteur, en l'occurrence moi. L'esprit lui donna son accord. Il changea alors d'invocation, pour appeler le « Patron BOMBARD ». Soudain, un très fort tremblement de terre se produisit, et un vent très fort se mit à souffler. Devant ces événement inhabituels, je pris peur. S'en étant aperçu, il me rassura. Soudain, une voix tonitruante, grave et autoritaire se fit entendre, mais il m'était difficile de la localiser. Cette voix s'adressa au Curé en ces termes : « Pourquoi me déranges-tu ? » Il répondit alors qu'il était venu lui présenter le « petit » dont il lui avait parlé. Pour ma part, je ne comprenais rien de tout cela. Ensuite, BOMBARD s'adressa à moi en m'appelant par mon nom. Or ce nom ne lui avait pas été communiqué depuis que nous étions là. La voix me dit : « BAKAJIKA, qu'est-ce que tu es venu faire ici ? » Ignorant même le but de ma présence au cimetière, je bredouillai que j'étais venu accompagner le Curé. Il me répondit d'attendre, et qu'il allait me dire ce que je devrais faire. Puis j'entendis le Curé et la voix converser dans une langue que je ne comprenais pas. Une fois cette conversation terminée, BOMBARD me dit : « BAKAJIKA, nous constatons que tu as beaucoup de doutes en toi. Mais, pour te prouver qu'il se passe des choses sérieuses ici, demande-moi ce que tu veux, et je le réaliserai tout de suite. » Or mon ardent désir était toujours de venger la mort de mon grand frère. Je lui dis alors : « C'est dans ce cimetière qu'est enterré mon grand frère. Je veux le voir et lui parler. » Il me fit attendre une minute, puis je vis de mes propres yeux mon grand frère, qui était mort depuis quatre ans. Il me posa la question suivante : « Pourquoi me cherches-tu ? » Je lui répondis que je voulais en savoir plus sur les circonstances de sa mort. Il me répondit ceci : « Tu es déjà un homme important, puisque tu es déjà parvenu jusqu'ici. Ce n'est pas à moi de te répondre, car tu en sauras davantage. » Sur ces mots, il disparut... Puis BOMBARD s'adressa de nouveau à moi : « Tu vas m'acheter 30 flacons de parfum Aoussarabia, et tu me les amèneras. Ensuite, tu ne devras plus avoir recours à la magie pratique, car, maintenant, de bonnes choses ont commencé pour toi. » Il me promit de me révéler des secrets que je ne connaissais pas. Avant de quitter le cimetière, le Curé me demanda de ramasser du sable sur une tombe quelconque. De retour à la maison, le Curé entra le premier, à reculons. Je dus le suivre en entrant aussi à reculons. Il me demanda de jeter le sable à terre, de manière à barrer l'entrée de la maison. A l'intérieur, je lui demandai pourquoi nous n'avions rencontré personne en nous rendant au cimetière. Il me répondit qu'il avait écarté tous les passants par la prière prononcée juste avant notre départ. Je lui demandai ensuite à quoi avait servi le sable prélevé sur une tombe. Il me dit que cela constituait une barrière, pour que tous les esprits du cimetière ne puissent pas nous atteindre. J'étais très curieux de savoir à qui j'allais remettre le parfum, et comment je devais procéder, car je n'avais vu personne, mais j'avais seulement entendu la voix. Le Curé m'assura que je devais remettre moi-même ce parfum de la main à la main à celui qui m'avait parlé. De nouvelles faveurs occultes : Je courus demander à mon père la somme qui couvrirait l'achat du parfum. Comme il était conscient de mon assiduité à l'école, il n'hésita pas à me remettre cette somme. Deux jours après, j'étais chez le Curé avec mon paquet de parfum. Nous nous préparâmes pour aller au cimetière, comme la première fois. A 20 heures, nous étions au cimetière. Le Curé a prié et fait ses invocations, et le même tremblement de terre se produisit. Notre interlocuteur invisible vint nous demander le motif de notre présence. Le Curé dit que je me trouvais là avec le parfum demandé. Il me demanda de m'avancer de quelques pas et de déposer le paquet à terre. Ceci fait, je vis le paquet disparaître sous mes yeux. M'ayant félicité pour cet effort, BOMBARD me promit de me fixer un endroit, dans ma chambre, qui serait une sorte de boîte aux lettres, où je recevrais les correspondances qui m'étaient destinées. Il promit de m'envoyer un carnet de prières que je devais étudier par coeur pendant trois mois, ainsi qu'une chaînette magique et de la poudre magique. Une lettre du monde invisible : Deux jours plus tard, je trouvai au pied de mon lit une lettre écrite par BOMBARD, qui me communiquait le numéro de ma boîte postale (B.P. OO/0045+) et mon numéro d'appel téléphonique (0011/0012, Direction Générale, INDE). Je devais renvoyer cette lettre dans le monde invisible après en avoir pris connaissance, car quiconque la lirait devait mourir. Cette Direction Générale était située au N° 102 de la Rue du Cimetière, dans le monde invisible. Comment je communiquais avec le monde invisible : Les communications téléphoniques étaient assurées au moyen d'un appareil ressemblant à un talkie-walkie, mais aussi petit qu'une boîte d'allumettes, ou encore à l'aide d'une chaînette magique, qui portait une croix. Quand on mettait le bout de la croix dans la bouche, on entrait en contact avec le monde invisible. Cette même chaînette pouvait tuer des gens, si on leur donnait un coup avec elle. Deux jours plus tard, les personnes ainsi frappées mouraient après une petite poussée de fièvre. On pouvait aussi guérir les malades en plaçant la chaînette autour de leur cou. Je reçois le carnet de prières : Une semaine plus tard, à minuit, alors que je dormais, j'entendis comme dans un rêve quelque chose tomber au pied de mon lit. Je sursautai, et je me rendis compte que le carnet de prières promis se trouvait là. Cet endroit était donc bien celui de ma boîte postale magique. La couverture du carnet portait des dessins très significatifs. Mon nom était imprimé en haut de la couverture : BAKAJIKA MUANA NKUBA. Au-dessous était représenté un cercueil fermé, dans lequel était allongé un cadavre. Le cercueil était surmonté d'une croix, au sommet de laquelle était perché un oiseau. Sous le cercueil, horizontalement, étaient alignées 14 petites croix. Le cercueil et le cadavre signifiaient que toutes mes activités seraient centralisées à partir du cimetière, lieu où l'on enterre les morts. L'oiseau perché sur la croix indiquait que c'était du cimetière que nous devions nous envoler pour le monde invisible. Le carnet contenait une série de 16 prières dont j'allais avoir besoin pour toutes mes activités : "pour aller au cimetière, pour invoquer le monde invisible, pour parler avec les morts, pour réussir en amour, pour faire des miracles, produire de l'argent, etc." Je devais tout faire pour mémoriser ces prières au cours des trois mois suivants. Le lendemain matin à 6 h. 30, je me présentai chez le Curé pour faire mon rapport. Au cours de notre conversation, il me dit que chaque fois que je lisais une phrase de ces prières, les habitants du monde invisible étaient alertés. Je lui dis que, dans ce cas, j'allais les tourmenter sans cesse. Il m'assura que le monde invisible ne m'en tiendrait pas rigueur, car on savait que j'étais en train d'apprendre. Trois mois s'écoulèrent à ma plus grande satisfaction, car j'avais bien mémorisé et maîtrisé toutes ces prières. Le jour vint où je dus confirmer toutes mes connaissances au cimetière. Je dis à mon initiateur que j'étais prêt. C'est alors qu'il fut décidé que nous irions au cimetière afin de prouver à BOMBARD que j'avais bien appris mes prières. Pendant la préparation de notre visite, le Curé me dit que, cette fois-là, c'était moi qui allais prononcer les invocations. Ma nouvelle visite au cimetière : Parvenus au cimetière, le Curé me passa la parole. Je prononçai douze fois l'invocation, mais sans résultat. A la 13e reprise, j'entendis le tremblement de terre et le vent très fort qui soufflait. Puis notre interlocuteur finit par me répondre : « BAKAJIKA, pourquoi me déranges-tu ? » Je lui répondis que je me trouvais là pour lui montrer que j'avais bien maîtrisé les prières. Il me demanda alors de les lui réciter toutes, de la dernière à la première. Lorsque j'eus terminé, il me félicita, mais m'interdit formellement de montrer le carnet à quiconque n'était pas des nôtres. Car toute personne qui regardait simplement le carnet devait mourir. Il m'autorisa à les invoquer ou à visiter le cimetière à mon gré, et à demander tout ce que je voulais, comme l'indiquaient les prières. Il me donna ensuite l'appareil de la grandeur d'une boîte d'allumettes, pour entrer en communication directe avec eux, n'importe quand. Cet appareil m'est parvenu dans la main sans que je sache par quel moyen. Puis il ajouta : « Avant que je te donne l'autorisation d'utiliser les prières, tu dois passer par le baptême. » J'ai donc laissé le Curé à l'endroit où nous étions agenouillés, et je suis allé plus loin dans le cimetière. J'ai remarqué à cet endroit une ancienne bouteille de whisky Johnny Walker remplie d'eau. BOMBARD m'a ordonné de me laver le corps entier dans cette eau. Je le fis et je remarquai que cette eau ne diminuait pas dans la bouteille. J'exerce de nouveaux pouvoirs : Ce jour-là, je rentrai fou de joie à la maison, devant la perspective d'avoir ainsi tout mon avenir largement ouvert. Ce même jour, dans ma chambre, je tentai de demander de l'argent, car c'était mon tout premier désir. J'utilisai donc l'une des prières pour demander 5.000 zaïres. Cette somme me parvint par ma « boîte postale » aux environs de minuit. J'étais au lit lorsque le bruit du paquet tombant dans ma chambre me fit sursauter. Je regardai dans le paquet : il contenait quelques liasses de billets. Je m'empressai de vérifier le contenu. Il y avait bien 5.000 zaïres, ce qui, à l'époque, représentait une fortune. Le monde s'ouvrait devant moi ! Cet argent fut dissipé dans la boisson et à courtiser les filles, etc. Lorsqu'il fut dépensé, j'eus à nouveau recours au monde invisible pour demander une autre somme d'argent, qui me fut donnée sur le champ. Je me suis taillé grâce à cela une place privilégiée parmi mes camarades de classe et mes amis. Il me suffisait de faire une petite prière pour que mes poches soient remplies de billets de banque. Ma richesse s'accrut à tel point qu'à l'âge de 16 ans, je pus acheter ma première voiture de marque Ford. J'étais en contact permanent avec le monde invisible, soit à partir du cimetière, soit par les prières d'invocation, soit par le téléphone que je possédais. Mes activités allaient en s'intensifiant, et tout mon entourage était dans l'étonnement. Comment j'étais protégé : Jusque là, aucun danger spécial ne s'était manifesté. Le Curé me prodiguait des conseils encourageants et ne me disait rien de plus, sinon de rester très discret. J'étais devenu un familier du cimetière, et je pouvais à présent m'y rendre seul, sans plus rien craindre. J'invoquais n'importe qui parmi tous ceux qui y étaient enterrés, pour m'entretenir avec eux sur les sujets de mon choix. J'ignorais même que j'avais déjà acquis une grande puissance, qui me rendait invulnérable aux féticheurs et à la sorcellerie. Cette position privilégiée avait suscité la haine dans les milieux familiaux. Ceux qui avaient causé la mort de mon grand frère me regardaient d'un mauvais oeil. Ils cherchaient le moyen de m'atteindre pour me nuire, mais cette occasion ne leur fut pas accordée. Ils complotèrent avec un grand féticheur de KANANGA, connu pour son pouvoir de lancer une foudre surnaturelle, dans le but de tenter d'anéantir ma puissance. Il m'appela, et je répondis à son appel. Lorsque j'entrai dans sa maison, il me présenta une casserole en argile, dans laquelle il avait préparé sa mixture. Il me dit qu'il m'aimait, et voulait m'accorder une protection contre toute puissance occulte. Il m'invita à monter sur la casserole. Cette casserole avait en principe le pouvoir de me transporter et de me faire circuler, tout en me dépouillant de ma puissance. Lorsque je me mis debout sur la casserole, elle se cassa. Il se mit violemment en colère et me chassa. Il s'appelait LUKINU, ce qui signifie LA HAINE dans notre langue. Plusieurs sorciers et féticheurs m'invitèrent à tour de rôle, mais pour voir leur puissance détruite. Avant de quitter la maison paternelle, nous dûmes subir, avec toute notre famille, une attaque de foudre lancée par LUKINU pour nous tuer. Il fut mandaté pour cela par un oncle paternel nommé MUKENDI, en complicité avec l'une de mes tantes paternelles, appelée BIUMA. Cette tentative échoua, à cause de ma présence dans la maison ce soir-là.

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    ZAKO K. JEANNE

    Je vous ai rien dit; depuis un certain temps jeanne " celle qu'on appelle ma affectueusement ma grand mere" fait une petite formation en informatique . Mais le probleme est que ses parents defilent trop dans son agence "Bethel connection".

    En tout cas elle chaud dèh ce quelle a commencé là jespere qu'elle peut terminer. Monsieur Okagnanan meme passe chaque fois pour si ca avance.

    Vrai vrai là, ya quelque chose qui me plait pardon qui m'enerve: c'est que un peu seulement elle dit:" fallait me dire ca!!".

     


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